Pour ses signataires, ce document ne constitue pas une évaluation globale de PNB mais une réponse point par point aux reproches formulés contre lui. Concernant la question du coût de cette offre, jugé démesuré par ses détracteurs, les auteurs affirment que "les bibliothèques expérimentatrices constatent que les budgets sont tout à fait maîtrisés et permettent à la fois de développer l’offre avec de nouveaux titres et de racheter ceux qui ont rencontré un grand succès".
Au risque de fractures territoriales entre les établissements qui auraient les moyens de financer ce service, et les autres, évoqué par l’Association des bibliothécaires de France dans un récent communiqué, les utilisateurs répondent que de petites bibliothèques se sont engagées dans l’expérimentation, seules ou par le biais d’une offre mutualisée proposée par certaines bibliothèques départementales ou en Belgique par le réseau francophone de lecture publique. "Il n’y a aucun développement spécifique requis ni maintenance incombant à la bibliothèque ou au service informatique de la municipalité, juste un abonnement avec une grille tarifaire adaptée à la taille de la bibliothèque", affirme le communiqué.
Concernant les mesures de protection (DRM), souvent critiquées par les professionnels des bibliothèques, les utilisateurs soutiennent qu’il n’est pas exact "de considérer qu’il s’agit d’un frein important" et en donne pour preuve le succès du dispositif équivalent à PNB mis en place au Québec depuis quatre ans.
"PNB n’est pas parfait mais il est perfectible et a notamment le mérite d’avoir rallié un très grand nombre d’éditeurs et d’être mené en concertation avec tous les acteurs du livre y compris les bibliothécaires, les représentants des auteurs et les libraires indépendants. […] Ne serait-il pas dommage de refuser sa chance au projet PNB ? A côté des acteurs commerciaux, les bibliothèques doivent être capables de proposer aux citoyens un service de lecture numérique alliant large offre de titres et confort d’utilisation. Il en va de leur avenir…", conclut le communiqué.