HISTOIRE

Le 3 octobre, paraît chez Pygmalion François II, par Ivan Gobry, une biographie du fils d'Henri II et de Catherine de Médicis. C'est le 52e et dernier volume de la grande série des "Rois de France" que publie l'éditeur depuis 1981.

Plus de deux millions d'exemplaires (clubs compris) ont été vendus de cette saga initiée par Gérard Watelet, alors patron de Pygmalion. Celui-ci fait appel à l'historien Georges Bordonove pour lancer cette série intitulée "Les rois qui ont fait la France". 22 volumes sont publiés jusqu'au seuil des années 2000, consacrés, entre autres, à Louis XIV, Henri IV, Philippe le Bel ou Saint-Louis. En 1998, arrive Charles Dupêchez à la direction générale de la maison. Les modifications de structure (Flammarion a repris Pygmalion, qui est aujourd'hui un département) ne lui interdisent pas de poursuivre l'oeuvre. A partir de 2000, il relance la collection avec l'historien Ivan Gobry, pour y rassembler l'ensemble des rois de France, de Clovis à Louis-Philippe. En tout, les 54 y sont : "Mais il y a 52 volumes, car nous avons réuni dans un seul ouvrage, qui paraît ce mois-ci, trois rois moins connus comme Louis III, Carloman et Charles le Gros", précise Charles Dupêchez.

Si la collection n'est pas accessible en format poche (des tentatives ont été faites, mais elles ont échoué), elle est en permanence disponible dans son ensemble en grand format : "Les ventes de fonds sont régulières pour les rois les plus célèbres, souligne Charles Dupêchez, mais il est évident que les moins connus ne se vendent pas de la même manière !" Le volume consacré au roi Eudes, réédité en août, a ainsi été tiré au départ à un millier d'exemplaires.

Tournée vers le grand public, qui montre actuellement un goût certain pour l'histoire (les volumes n'ont pas d'appareils de notes), la collection concerne aussi un public plus pointu, en particulier lorsqu'il s'agit de rois peu connus. Racontant l'histoire dans un esprit de vulgarisation, ainsi que des auteurs comme André Castelot ou Alain Decaux ont pu la populariser, Georges Bordonove, mort en 2007, a parfois été accusé de manquer de rigueur : "C'est un mauvais procès, affirme Charles Dupêchez, son travail était sérieux, et Ivan Gobry, qui est médiéviste, travaille exactement dans le même esprit."

Les dernières
actualités