Québec

Dix mois après l’avoir reçu, le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Luc Fortin, a fini par rendre public sur son site le 17 novembre, en plein Salon du livre de Montréal, le rapport (300 pages) commandé à Denis Vaugeois pour envisager l’hypothèse d’une révision de la loi 51, qui régit depuis 1981 le fonctionnement de la chaîne du livre au Québec. Plutôt que pour une révision, celui-ci plaide en faveur d’une adaptation des règlements (décrets d’application) de la loi afin de mieux garantir le paiement des droits d’auteur, relever de 30 à 40 % les remises sur les ouvrages scientifiques et techniques, conforter l’exclusivité des distributeurs, renforcer les moyens du Conseil consultatif de la lecture et du livre (CCLL), moraliser les achats des bibliothèques en librairie ou encore restructurer la Banque de titres de langue française (BTLF).

A défaut de reprendre ces propositions à son compte, Luc Fortin confirme dans un communiqué "qu’il procédera à la révision des règlements associés à la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre [dite "loi 51", NDLR] […] dont les effets positifs et structurants sont reconnus". Le ministre demande au CCLL, composé de représentants des professions du livre et dont les membres doivent être renouvelés après trois ans de mandat, de "l’accompagner étroitement dans le processus de révision". L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (Uneq) a déjà demandé, lundi 21 novembre dans un communiqué, à être associée au processus. Fabrice Piault

25.11 2016

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