Le deuxième ouvrage en 12 mois de Jordan Bardella, Ce que veulent les Français, paru le 29 octobre chez Fayard, a démarré sur les mêmes bases que son précédent livre Ce que je cherche, paru le 9 novembre 2024 chez le même éditeur, en s'emparant d'emblée de la première place du classement essai NielsenIQ BookData pour sa première semaine de parution. Au classement général, l'ouvrage réalise également une bonne performance en se hissant directement au 6e rang.
Deux tiers des ventes en GSS
Comme l’an dernier, l'architecture commerciale de Fayard pour ce titre s'adresse prioritairement aux grandes surfaces spécialisées dans la vente de produits culturels. Cette orientation stratégique rappelle la distribution de Ce que je cherche : 58 % des ventes du premier ouvrage s'effectuaient en grandes surfaces spécialisées (Fnac, Espaces Culturels E.Leclerc, Cultura), contre 17 % en librairies indépendantes et en ligne, et 25 % en grandes surfaces alimentaires.
S’il s’est vendu 20 fois moins que l’album Astérix en Lusitanie sur la même période, l’ouvrage s’est néanmoins écoulé cinq fois plus que Les milliardaires ne paient pas d’impôt sur le revenu de Gabriel Zucman paru au Seuil cinq jours plus tôt, le 24 octobre. L’essai de l’économiste est très court (environ 60 pages) et s’adresse à un public déjà sensibilisé aux questions de justice fiscale et moins porté vers l’achat impulsif hors des sphères militantes. Il se classe 4e du segment essai et 14e du classement général.
De son côté, Jordan Bardella combine à la fois effet de notoriété, machine de communication partisane et présence en masse sur les tables des grandes enseignes. Ce qui lui vaudra sans doute de figurer une nouvelle fois sur la liste des invités au déjeuner de l’Express des best-sellers de l’année, comme ce fut déjà le cas en février dernier.
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