Les libraires d'Ombres blanches solidaires de leurs confrères de Privat

la librairie Privat Chapitre de Toulouse © DR

Les libraires d'Ombres blanches solidaires de leurs confrères de Privat

L'équipe de la grande librairie indépendante de Toulouse suggère à ses clients d'apporter leur soutien à leurs confrères, menacés de fermeture.

Par Hervé Hugueny,
avec hh Créé le 15.04.2015 à 20h04

«Si vous voulez apporter votre soutien aux libraires de Privat, et peut-être aussi signifier quelle ville vous voulez, contactez-les», propose l'équipe d'Ombres blanches aux destinataires de sa newsletter datée du 17 avril, en indiquant l'adresse et le téléphone de la librairie Privat, un des magasins de la chaîne Chapitre.com.

Habituellement consacré aux nouveautés éditoriales, le texte d'introduction de cette lettre analyse cette fois le marché de la librairie de Toulouse. La ville «a pu s'enorgueillir d'une présence large et diversifiée de librairies sur son territoire. Puis Castela et Virgin ont fermé [...] Aujourd'hui la librairie Privat, un lieu de vie et un symbole de l'histoire de Toulouse, est menacée par le fonds d'investissement qui en est propriétaire», alerte l'équipe d'Ombres blanches.

Les libraires prennent d'ailleurs soin de n'évoquer que le nom historique de la librairie menacée de fermeture, et non celui du réseau Chapitre.com dont elle fait maintenant partie, après plusieurs rachats qui l'ont mise sous le contrôle du groupe Actissia, lui-même propriété du fonds américain Najafi.

Cet appel s'est trouvé aussi motivé par un forum organisé par Le Point à Toulouse les 12 et 13 avril et consacré à «La ville de demain». Une discussion intitulée «Le numérique peut-il sauver l'écrit ?» avait réuni un écrivain (Aurélien Bellanger), un directeur de Google Livres (Philippe Colombet), un médiologue (Régis Debray), un éditeur (Olivier Nora, P-DG de Grasset-Fayard) un fondateur de start-up (Martin Lefèvre, Mediatools) et un animateur (Christophe Ono-dit-Biot).

Dans le blog qu'il consacre à cette manifestation, Christian Thorel, patron d'Ombres blanches, s'étonne qu'«aucun représentant du livre de Toulouse n'a été convié à cette table ronde sur le “sauvetage de l'écrit”, ni bibliothécaire, ni éditeur, ni libraire ? ni professeur ?» et propose d'organiser une table ronde virtuelle à venir qui serait intitulée «La librairie sauvera-t-elle le livre du numérique ?».
15.04 2015

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