Royaume-Uni

Les éditeurs britanniques veulent retarder le Brexit

Le drapeau britannique devant les institutions européennes

Les éditeurs britanniques veulent retarder le Brexit

Le processus de divorce n'en finit pas. Les éditeurs s'inquiètent d'un brexit dur le 12 avril.

Par Vincy Thomas,
avec The Bookseller Créé le 01.04.2019 à 19h00

The Publishers Association, l'association des éditeurs britanniques, a demandé une extension de l'article 50 permettant de décaler le Brexit. Après un troisième rejet de l'accord sur le Brexit voulu par Theresa May, la Première ministre du pays, et accepté par l'Union européenne, les Britanniques se dirigent vers un "no deal" (pas d'accord, ou Brexit dur) le 12 avril, date limite exigée par les Européens si le Royaume-Uni ne propose aucun autre plan de sortie validé par le Parlement.

Face à ce risque, dont tout le monde ignore les conséquences, les éditeurs réclament un nouveau délai pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, initialement prévue le 29 mars. Stephen Lotinga, directeur de l'association des éditeurs, justifie ce report: "Bien que l’industrie ait déployé des efforts considérables pour se préparer à ce résultat, nous sommes toujours convaincus que cela doit être évité. Nous sommes maintenant dans une position où une prolongation plus longue de l'article 50 doit être obtenue, avec le temps supplémentaire nécessaire pour parvenir à un consensus et, finalement, trouver un moyen de sortir de l'impasse et donner aux entreprises les certitudes dont elles ont besoin."

Les éditeurs, parmi d'autres secteurs de l'économie britannique, craignent des ruptures d'approvisionnement et des difficultés variées (export, import, fabrication...). Certains ont anticipé le Brexit dur en imprimant déjà les parutions de l'été, en élargissant les horaires de travail, ou en stockant plus de papier.

Le scénario d'un non accord reste encore le plus solide. ce lundi, les députés tentent de trouver une alternative. Et Theresa May ne désespère pas d'obtenir un quatrième vote sur l'accord qu'elle a validé avec Bruxelles. Il suffit que les députés votent enfin l'accord d'ici le 12 avril pour que le Brexit ait lieu le 22 mai, juste avant les élections européennes. Si ce n'est pas le cas, le Royaume-Uni et l'UE divorceront le 12 avril. L'option d'un nouveau référendum semble pour l'instant exclue (et a d'ailleurs été rejetée par les députés).

L'appel des éditeurs a peu de chance, dans ce cas, d'être entendu. L'Europe a rejeté toute prolongation au-delà des élections du 26 mai.

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