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« Les couvertures de livres sont devenues des affiches de cinéma »

Olivier Dion

« Les couvertures de livres sont devenues des affiches de cinéma »

Bombardés de qualificatifs et de superlatifs, les couvertures de livres font désormais appel aux émotions et aux sensations pour séduire les lecteurs.

Par Isabel Contreras,
Créé le 22.11.2021 à 09h45

Un premier roman « rafraîchissant », un polar « époustouflant » ou un thriller qui vous laisse « à bout de souffle »... Égrainé sur des outils de promotions (PLV), des communiqués de presse, des notules « coups de cœur » ou des argumentaires, le champ lexical des émotions et des sensations procurées par la lecture a envahi depuis une petite dizaine d'années l'espace littéraire. « Les couvertures sont devenues des affiches de cinéma où l'on appose parfois des slogans, un vrai produit publicitaire », indique Lætitia Beauvillain, directrice commerciale et marketing de Robert Laffont.

Écrits en gras et parfois en majuscules, ces mots « viennent capter l'attention d'un lecteur qui, en moyenne, décide de son acte d'achat en moins de 15 secondes », poursuit-elle. Ainsi, les « joies » et autres expériences « délicieuses » sont mieux vendues par des personnages médiatiques, comme la journaliste Olivia de Lamberterie ou les libraires invités de « Télématin », Gérard Collard et Nathalie Iris.

Ces derniers temps, note encore Lætitia Beauvillain, le mot « nouveauté » sur la couverture d'un poche « devient un accélérateur de ventes ». Mais l'emploi d'une information objective est préféré sur une couverture, contrairement à l'usage d'un adjectif qualificatif. « Lorsqu'on écrit « best-seller » ou « l'écrivain aux 100 000 exemplaires » avec un astérisque qui renvoie vers un panel comme GFK, c'est convaincant ». Jouissif.

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