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Les bibliothécaires parisiens saisissent le tribunal administratif

Des bibiothécaires parisiens, dont ceux de la bibliothèque Marguerite Yourcenar dans le 15e arrondissement, demandent à bénéficier des mêmes primes que leurs collègues travaillant en "zones urbaines sensibles". - Photo O. Dion

Les bibliothécaires parisiens saisissent le tribunal administratif

Une centaine d’agents en poste dans les bibliothèques de la capitale réclame l’application d’une décision du Conseil d’Etat qui a statué que la prime pour les personnels travaillant dans les "zones urbaines sensibles" pouvait être attribuée à ceux qui exercent à proximité et desservent potentiellement les mêmes publics.

Par Véronique Heurtematte,
Créé le 05.05.2015 à 18h11

Plus de cent bibliothécaires parisiens ont déposé fin avril un dossier au Tribunal administratif afin d’obtenir la prime "NBI" (Nouvelle bonification indiciaire), destinée aux agents desservant les habitants des zones urbaines sensibles (ZUS).
 
Actuellement seuls les personnels de cinq bibliothèques parisiennes bénéficient de cette prime, d’un montant compris entre 45 et 90 euros en fonction de leur grade. Mais le Conseil d’Etat a récemment rendu une décision statuant que les établissements qui sont installés à proximité d’une ZUS, avec pour conséquence qu’ils sont fréquentés par les mêmes usagers, peuvent également prétendre à la NBI.
 
Une cartographie des lecteurs inscrits dans les bibliothèques Marguerite Yourcenar, dans le 15e arrondissement de la capitale, et Marguerite Duras dans le 20e arrondissement, montre que ceux-ci proviennent de tous les quartiers de la capitale, et même de banlieue. "C’est probablement le cas pour quasiment toutes les bibliothèques, estime Bertrand Piéri, délégué du syndicat CGT, qui coordonne l’action en justice. L’ensemble des personnels peut donc être potentiellement concerné".
 
La CGT a demandé à être reçue sur ce dossier par l’administration parisienne afin de parvenir à un accord. "Dans le cas contraire, nous demanderions le rappel des primes dues jusqu’à quatre ans en arrière", menace le syndicat.

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