Bénéficiant d'un important programme d'aides à la traduction lancé par le gouvernement d'Argentine à l'occasion de la Foire de Francfort, les auteurs argentins sont les "guest-stars" latino-américaines de la rentrée littéraire française. Une dizaine de titres sont programmés en août et septembre.
Actes Sud publiera le sixième roman de
Pablo Urbanyi.
Dans Le Zoo de dieu, l'auteur nous transporte dans l'intimité d'un village d'Europe centrale en pleine Seconde Guerre mondiale. Au coeur de l'horreur quotidienne, on y scrute l'évolution d'une idylle amoureuse entre un petit garçon encore dans l'enfance et une adolescente éperdue.
Dans son
Histoire des cheveux,
Alan Pauls (Bourgois) peint le portrait en reflet d'un homme d'âge mur obsédé par la coiffure parfaite. Coup de coeur de la rentrée de notre critique Véronique Rossignol (voir
la vidéo LivresHebdo.fr sur Dailymotion), ce huitième roman du grand auteur argentin vient poursuivre l'entreprise de mémoire initiée avec
Histoires des larmes (2009).
Valeur sûre,
Rodrigo Fresan est également à l'honneur en cette rentrée littéraire avec deux romans :
Le fond du ciel (Seuil) et
Vies de saints (Passage du Nord-Ouest). De même que Roberto Alt dont Asphalte
a traduit les
Eaux-fortes de Buenos Aires, un essai sur le quotidien de la capitale argentine, composé de textes parus entre 1928 et 1933 dans le journal
El Mundo.
Parmi les auteurs traduits pour la première fois en français, on peut noter
Marcelo Lujan qui signe
La mala espera chez Moisson rouge-Alvik et
Félix Bruzzone (
Les taupes, Asphalte), qui s'interroge à travers l'itinéraire d'un orphelin de la dictature sur la difficulté pour les Argentins de vivre avec une histoire sanglante si proche.
Liana Levi publie également pour la première fois
Hernan Roncino. Dans son roman,
Dernier train pour Buenos Aires, ce jeune auteur brosse le quotidien d'un bourg situé à 150 km de la capitale. Il y donne la parole aux habitants truculents dans une langue poétique, qui donne le ton de cette rentrée argentine. Brillante et aiguisée.