Disparition

Jean-Claude Fignolé est décédé mardi 11 juillet à 76 ans. L’œuvre de l’écrivain haïtien compte des essais, des nouvelles, ainsi que des romans, parmi lesquels Les Possédés de la pleine lune (Vents d’ailleurs, 2012) et Aube tranquille (Vents d’ailleurs, 2014), publiés initialement au Seuil en 1987 et 1990.

Son sixième et dernier roman, Une heure pour l’éternité, a paru chez Sabine Wespieser en 2008. Dans ces fictions, Jean-Claude Fignolé prend pour appui l’histoire écorchée d’Haïti. Il y fait revivre l’île en 1802, à l’époque de l’expédition de Saint-Domingue, envoyée par Napoléon Bonaparte pour rétablir l'esclavage. Dans L’Aube tranquille, c'est une jeune religieuse française qui part en mission sur l’île, où elle découvre la malédiction qui pèse sur sa famille, autrefois propriétaire d’esclaves.
 
Né en mai 1941 à Jérémie, Jean-Claude Fignolé a suivi des études de droit, d’agronomie et d’économie avant d’exercer comme critique d’art au Centre d'art de Port-au-Prince, puis comme journaliste –notamment au Petit samedi soir dans les années 1970, puis pour Le Nouvelliste entre 1990 et 2000 où il tient une rubrique politique intitulée "Rompre le silence". Par la suite, il s’engage auprès des habitants d’Abricots (Grand’Anse), dont il est élu maire de 2007 à 2012. Quand le séisme frappe en 2010, Abricots est épargnée, et accueille des milliers de rescapés.

Jean-Claude Fignolé a été membre de la direction du collège Jean-Price Mars, qu’il a fondé, entre autres, avec René Philoctète. Au côté de ce dernier, accompagné de l’écrivain et artiste Frankétienne, l’auteur est à l’origine du mouvement esthétique du spiralisme.

Les dernières
actualités