Peu après l'annonce de la remise du prix Goncourt 2023 à Jean-Baptiste Andrea, Ann Scott a reçu, mardi 7 novembre, le prix Renaudot 2023 pour Les Insolents, publié par Calmann-Lévy.
Les Insolents raconte l'histoire d'une quadragénaire compositrice de musiques de film, Alex, qui quitte Paris malgré son indéfectible amitié avec Jacques et Margot. Loin d'eux, isolée et sans voiture, elle doit maintenant s'inventer une nouvelle vie. Après avoir croisé cette dernière par hasard, Léo arpente la plage à sa recherche car il est persuadé d'avoir trouvé en elle la seule personne apte à comprendre ce qu'il a vécu.
Actuellement en rupture provisoire, le roman vient de dépasser les 1 000 exemplaires vendus, selon GFK.
Née d'une mère russe photographe et d'un père français collectionneur d'art, Ann Scott, 58 ans, a grandi à Paris avant de s'installer à Londres à 17 ans. Elle a été mannequin, batteuse dans un groupe punk et a beaucoup fréquenté le milieu underground des nuits parisiennes. Elle s'est lancée à 29 ans dans l'écriture, signant notamment le roman Asphyxie, puis Superstars.
Elle ne faisait pas figure de favorite pour le Renaudot, prix pour lequel étaient également en lice Gaspard Kœnig (Humus à l'Observatoire), Lilia Hassaine (Panorama chez Gallimard) et Sorj Chalandon (L'Enragé chez Grasset).
Le prix Renaudot a été créé en 1926. Son jury est composé de Jean-Noël Pancrazi, président, Georges-Olivier Châteaureynaud, secrétaire général, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Franz-Olivier Giesbert, Dominique Bona, Patrick Besson, Frédéric Beigbeder, Cécile Guilbert, Stéphanie Janicot et Mohammed Aïssaoui.
L'an dernier, le prix Renaudot avait été attribué à Simon Liberati pour son roman Performance paru chez Grasset, écoulé depuis à 30 000 exemplaires.
Lors d’un point presse organisé mercredi 12 mars, le Syndicat national de l’édition, la Société des gens de lettres et le Syndicat national des auteurs et des compositeurs ont annoncé avoir assigné le groupe de Mark Zuckerberg devant le tribunal judiciaire de Paris. Ils l’accusent d’avoir utilisé des centaines de textes français pour entraîner son modèle d’intelligence artificielle générative.
Un éditeur peut-il ne pas publier un texte qu’il a commandé ? Telle était la question au centre d’une affaire jugée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence opposant les organisateurs d’un colloque devant donner lieu à un livre et le professeur chargé d’en rédiger la synthèse. Explications.