Pour la première édition du prix Méditerranéen de littérature et de spiritualité, l’association Mare Nostrum a dévoilé ses deux lauréates.
Dans la catégorie roman,
Giulia Caminito a été couronnée pour
Un jour viendra, traduit de l'italien par Laura Brignon (Gallmeister). Dans son deuxième roman, la romancière raconte l'histoire de deux frères, Lupo et Nicolas, qui vivent dans une famille pauvre et sans amour à Serra d' Conti (le village de la mère de l'auteure) dans l'Italie du début du XX
e siècle. Le premier s'est donné pour mission de protéger le second, trop fragile. Avec leur loup apprivoisé, leur destin se lie à celui de Zari, dite Soeur Clara, née au Soudan et abbesse du couvent du village. Un secret est révélé par la Grande Guerre qui éclate...
Ne?e en 1988 a? Rome, Giulia Caminito est diplo?me?e en philosophie politique. Son premier roman,
La Grande A (2016, Giunti), non traduit, a rec?u plusieurs prix litte?raires prestigieux, comme le Prix Bagutta, Prix Berto et Prix Brancati Jeunesse.
Un jour viendra a été publié chez Bomiani en 2019 et a reçu le prix Fiesole. Toujours chez le même éditeur, elle sorti cette année
L'acqua del lago non è mai dolce, prix Strega Off et Prix Campiello.
Kahina Bahloul a été récompensée pour son essai,
Mon islam, ma liberté, paru chez Albin Michel, en mars dernier, et vendu à plus de 13000 exemplaires. La première imame en France
et fondatrice de la mosquée Fatima à Paris, l'auteure partage sa pensée. Elle retrace son parcours et livre sa vision de l'islam.
Spécialiste de la mystique musulmane et de l’œuvre d’Ibn Arabi, théologien arabe, elle revient sur la force de son engagement après les attentats de 2015 et revendique un islam moderne et libéral. Née d’un père kabyle issu d’une famille de marabouts et d’une mère française d’origine juive et catholique, elle a grandi en Algérie. Elle vient de publier avec Floriane Chinsky et Emmanuelle Carrière-Seyboldt
Des femmes et des dieux (Les Arènes), qui entre cette semaine 27e dans le Top 50 GfK/Livres Hebdo des meilleures ventes de non-fiction.
Créé au printemps dernier par l'association Mare Nostrum, le prix, doté de 6000 euros par lauréat, met en valeur le patrimoine culturel et littéraire méditerranéen. Les deux jurys, resserrés à sept membres chacun, sont composés d'écrivains, de professeurs et d'universitaires.