Les cheveux sont liés à l'estime de soi et à la dignité : c'est la thématique de l'exposition « Cheveux chéris, frivolités et trophées » qui débute mardi 18 septembre au Musée du Quai Branly à Paris. Jusqu'au 14 juillet 2013, les visiteurs pourront observer différentes représentations du cheveu dans le monde, à travers son histoire, sous forme de peintures, sculptures, photographies, reproductions, objets et images.

La chevelure est un sujet universel qui « traverse les cultures européennes et non européennes », selon le commissaire de l'exposition, Yves Lefur.

Cette exposition suit deux axes principaux : la frivolité, évoquée par la « multiplicité des mises en oeuvre des cheveux et des coiffures » et l'« inconstance symbolique » qui en découle. Les cheveux sont aussi symbole de puissance : mèches, scalps et reliques en témoignent comme autant de trophées. De la métamorphose de l'individu, et sa signification, à la perte subie ou acceptée, le Musée rasssemble coiffes et parures de ses collections et de divers musées français.

La chevelure, symbole social

Le catalogue de l'exposition, paru le 12 septembre, Cheveux chéris : frivolités et trophées, sous la direction d'Yves Lefur, est coédité par Actes Sud et le Musée du Quai Branly. Le livre suit le parcours de l'exposition et croise les regards de David Lavergne, Conservateur du Patrimoine au service archéologique, Odile Gilbert, ambassadrice de la coiffure de mode, Emmanuel Kasarhérou, chargé de mission au département Patrimoine et Collections du musée du quai Branly, et Marika Moisseeff, ethnologue au CNRS.

Par ailleurs, Beaux Arts magazine vient d'éditer un Hors-série consacrée à l'exposition.

Enfin, un essai à paraître le 26 septembre permet de creuser la question. Les cheveux : signe et signifiant, par le dermatologue Gérard Tilles et l'ethnologue Françoise Gründ Khaznadar, édité chez Springer, analyse notamment l'importance de la perte des cheveux sur la qualité de vie.

Le musée du Quai Branly organise également des rencontres autour de ce thème : le 22 septembre, une table ronde sur les identités capillaires, avec, entre autres, Christian Bromberger, ethnologue, auteur de Trichologiques : Une anthropologie des cheveux et des poils sur les langages de la pilosité (Bayard, 2010) ; le 20 octobre Afro, Une célébration, un dialogue organisé par Katell Pouliquen à l'occasion de la sortie de son livre aux éditions La Martinière ; et le 2 novembre une conférence avec les différents intervenants du catalogue.