Disparition

Ancien directeur du Collège international de philosophie et professeur émérite à l’université Paris VII-Denis-Diderot, Miguel Abensour est décédé le 22 avril à 78 ans.
 
Auteur d’une œuvre de philosophie politique centrée sur les concepts d’utopie et d’émancipation, on lui doit la lecture critique des travaux de Pierre Clastres, Saint-Just, Hannah Arendt et Emmanuel Lévinas. L'esprit des lois sauvages: Pierre Clastres ou une nouvelle anthropologie politique (Seuil, 1987) marque l’entrée en écriture du philosophe, dont les ouvrages sont par la suite parus principalement aux éditions Sens et Tonka, qui les ont régulièrement réédités. Il a notamment signé La démocratie contre l'État (Le Félin, 2012), Hannah Arendt contre la philosophie, politique? (Sens et Tonka, 2006) ou la série Utopiques dont le 4e volume a été publié en avril 2016 par Sens et Tonka.

Directeur de collection
 
Il avait par ailleurs une activité d'éditeur puisqu'il dirigeait depuis 1974, la collection "Critique de la politique" chez Payot. "Très attristée" par cette disparition, la maison a rappelé dans un communiqué envoyé lundi 24 avril que Miguel Abensour "a largement contribué à introduire en France la pensée de l’Ecole de Francfort en éditant notamment Adorno, Habermas, Benjamin et Horkheimer".
 
Il avait dernièrement édité Topeaugraphies de l’utopie. Esquisse sur l’art, l’utopie et le politique de Florent Perrier (2015), Le conflit des facultés de Kant (2015), La politique de Kant. Un réformiste révolutionnaire de Christian Ferrié (2016) et Le conflit des sociologies de Theodor W. Adorno (2016).

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