Agrégé de géographie en 2002, il a débuté sa carrière en 2003 en tant qu’enseignant-chercheur à l’Université de Poitiers, avant de rejoindre en 2008 comme maître de conférence l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand. Sa thèse, passée en 2007, "Résister en habitant? Renouvellement urbain et continuités populaires en centre ancien (Berriat Saint-Bruno à Grenoble et Alcantara à Lisbonne)", lui valut le Prix de thèse 2008 du Comité national français de géographie.
Au sein de l’IUT Paris-Est Marne-la-Vallée, il appartenait au laboratoire Analyse comparée des pouvoirs. Ses travaux de recherche abordaient la ville et son développement, la gentrification, les mobilités, les changements urbains et les inégalités des territoires. Il avait collaboré à plusieurs ouvrages: Les mobilités spatiales dans les villes intermédiaires, compte rendu d’un colloque de 2010, publié aux Presses universitaires Blaise-Pascal en 2012; D’une métropole à l’autre: pratiques urbaines et circulations dans l’espace européen, ouvrage collectif publié chez Armand Colin en 2014; Villes contestées: pour une géographie critique de l’urbain, compilation de travaux universitaires, codirigé avec Cécile Gintrac, que Les Prairies ordinaires ont édité il y a un an.
Chez le même éditeur, il avait traduit et préfacé en 2012 Paris, Capitale de la modernité de David W. Harvey.
Matthieu Giroud écrivait régulièrement des tribunes, notamment dans Libération, où il avait décrypté la métamorphose de Belfort grâce au festival les Eurockéennes, ou dans La vie des idées, où il analysait la mixité, le contrôle social et la gentrification des zones urbaines.