Pour la première fois, le symposium sur le droit d'auteur de l'UIE, qui se tient tous les quatre ans en alternance avec le congrès, s'est déroulé dans le monde arabe, à Abu Dhabi, les 28 février et 1^er mars.

“Protéger le droit d'auteur n'est pas juste une obligation morale mais aussi une necessité financière”, a déclaré Mohammed Ahmed bin Abdul Aziz Al Shehhi, le directeur général du ministère de l'Economie d'Abu Dhabi.

Tout au long des deux jours de conférences, les différents acteurs du monde du livre sont venus partager leur expérience de lutte contre le piratage, de la répression musclée des Emiratis aux pressions juridiques des Suédois.

La question d'exception au droit d'auteur pour les bibliothèques ainsi que pour les personnes handicapées a créé son habituelle polémique.

Reste que la conférence sur le droit d'auteur après l'accord Google a été l'un des moments forts du symposium.

Marybeth Peters, la responsable des copyrights à la Bibliothèque du Congrès aux Etats-Unis, a affirmé que quels que soient les résultats du procès Google, “ils changeraient pour toujours les lois sur le droit d'auteur”.

Les actions européennes

Christine de Mazières, secrétaire générale du Syndicat national de l'édition, était invité à intervenir pour expliquer la procédure de la France contre Google et a montré les alternatives au géant américain mises en place en Europe comme Europeana ou Arrow, qui permet d'avancer sur la question des oeuvres orphelines en bordant les recherches des ayants droit.

En conclusion du symposium, Herman P. Spruijt, président de UIE, a rappelé que “plus que jamais le futur de l'édition est lié au futur de la loi sur le droit d'auteur. Une loi qui n'est pas seulement répressive contre le piratage, mais qui est aussi dynamique sous l'influence du développement des nouvelles technologies”.