L'Union internationale des éditeurs a lancé le 15 mai à Séoul, à l'issue de son 28^e congrès réuni depuis le 12 mai dans la capitale de Corée du sud, un appel ferme aux gouvernements de Birmanie, de Chine, d'Iran et du Vietnam pour qu'ils « mettent en œuvre des réformes qui fassent progresser la liberté de publier dans leur pays respectif ».

L'UIE souhaite que les éditeurs de ces pays puissent « contribuer librement à la santé culturelle, sociale et économique de leurs nations sans craindre l'emprisonnement, la persécution ou le harcèlement pour eux et leurs partenaires ». Elle demande « que les éditeurs, écrivains, journalistes et blogueurs actuellement en prison ou assignés à domicile pour avoir exercé leurs droits constitutionnels à la liberté d'expression soient libérés immédiatement ».

Cette prise de position intervient alors que les échanges, mardi 13 mai, sur la liberté d'expression et de publication en Asie d'une part, les évolutions de l'édition asiatique d'autre part, figuraient parmi les principaux points forts de la réunion organisée dans l'un des pays asiatiques éditorialement les plus dynamiques. La résolution a été prise parmi une dizaine d'autres concernant aussi bien la défense du droit d'auteur qui reste « une pierre angulaire pour l'édition dans la société de l'information » que la lutte contre le piratage et la revendication d'une reconnaissance par les pouvoirs publics du rôle majeur de l'édition privée dans le secteur scolaire (1).

Au cours de la dernière journée du congrès, les participants se sont concentrés sur l'analyse des impacts, des opportunités et des risques produits sur l'édition par les nouvelles technologies.
Toutefois, dans l'un des discours de clôture du congrès avant celui de son confrère coréen Yi Mun-Yol, l'écrivain français JMG Le Clézio a tenu à souligner que « nous aurions tout à craindre d'un monde où le livre viendrait à manquer. (...) Nous verrions peut-être réapparaître le sceptre glacial de la théocratie et de la tyrannie. »

(1) Le site de l'UIE