RÉÉCRITURE

Depuis l'été circulait la rumeur qu'Umberto Eco préparait une version allégée et revue pour les générations nées avec les nouvelles technologies de son grand roman Le nom de la rose. En réalité, "les modifications qu'il a apportées ne sont pas révolutionnaires", explique Ariane Fasquelle, son éditrice chez Grasset, qui publie cette nouvelle version revue et corrigée le 18 janvier (23 euros). "Umberto Eco a pratiquement fait le travail réalisé avec son traducteur américain il y a trente ans : rendre les citations latines plus explicites pour un lecteur qui est moins familier avec le latin qu'on ne l'était il y a trente ans en France, en Italie ou en Espagne. Mais il a gardé le latin pour rester dans l'ambiance d'un monastère du Moyen Age, qui fait le sel du roman." De plus, l'écrivain italien a rectifié quelques inexactitudes provenant de traductions de textes médiévaux. Il en a aussi profité pour supprimer quelques répétitions qu'il jugeait inutiles : "Pour le reste, comme je l'ai dit, il s'agit de variations faites non tant au profit du lecteur qu'à mon profit à moi de relecteur, pour que je me sente stylistiquement plus à mon aise...", écrit Umberto Eco dans son avant-propos. Trente ans après la première parution en France de ce polar médiéval, Jean-Noël Schifano en signe de nouveau la traduction. L'ouvrage sera imprimé à 20 000 exemplaires.

19.03 2015

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