“Je suis à la fois fier et triste d'avoir été son dernier éditeur”, a écrit à Livres Hebdo Jean Poderos, directeur des éditions Courtes et Longues, à propos de la mort de l'artiste Roman Opalka.

Figure majeure de l'art conceptuel, Roman Opalka est décédé samedi 6 août. Né en 1931 dans une famille polonaise ballottée entre la France et la Pologne, Roman Opalka est un artiste radical, totalement immergé dans sa production artistique.

Au format 28x33, le beau livre Opalka 1965 / 1 - ? Autoportraits, de Roman Opalka, David Shapiro, Bozena Kowalska et François Barré, présente 260 pages de ses photos en noir et blanc dont 11 dépliants accordéon qui vont jusqu'à 4 mètres, comme sur cette démonstration vidéo ainsi que des textes comme les poèmes de l'américain David Shapiro.

“J'inscris la progression numérique élémentaire de 1 à l'infini sur des toiles de même dimension”, expliquait l'artiste qui, après chaque séance de travail, depuis 1965, se photographiait toujours selon le même rituel : chemise blanche, visage de face, regard neutre, proposant ainsi “une vision grave et sublime de l'écoulement du temps”, selon son éditeur.

Ce “livre-oeuvre d'art” est disponible en version française au prix de 140 euros, accompagné d'un enregistrement de la voix de l'artiste récitant les chiffres qu'il peint (coéd. éditions Courtes et Longues/galerie Yvon Lambert), et en coffret à 1 200 euros (Couleurs contemporaines).

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