Devant une soixantaine de journalistes réunis mercredi dernier au siège parisien du quotidien économique, Les Echos ont lancé officiellement leur version e-paper, disponible sur des readers fonctionnant selon la technologie de l’encre électronique. Deux abonnements sont proposés : l’abonnement « Légèreté », lié à une machine développée directement par les Echos, légère (174g), esthétique, qui nécessite d’être connectée à un PC pour télécharger les fichiers. Pour 649 euros TTC par an (l’abonnement papier est à 416 euros TTC, mais la version numérique pâtit d’une TVA à 19,6%), les abonnés recevront, outre leur quotidien économique favori (disponible dès 6h du matin, et constamment réactualisé en fonction de l’information), une sélection de dépêches AFP mises à jour toutes les heures dans des domaines hors économie (sport, vie culturelle, people, etc), ainsi qu’un roman, Le Testament des siècles, best-seller d’Henri Loevenbruck publié par Flammarion en 2003, ainsi que le premier chapitre de son nouveau roman, Le Syndrome Copernic, paru en janvier dernier.

L’autre abonnement, baptisé « Mobilité », sera lié au reader iLiad, commercialisé par la société iRex (filiale de Philips Electronics). Une machine plus lourde (400g), mais au profil plus « professionnel », et qui présente l’avantage de pouvoir se connecter directement à Internet par wifi. Cette fois, pour 769 euros TTC, les abonnés disposeront en plus d’une dizaine de livres gratuits (deux guides du Routard, deux ouvrages de chez Nathan, etc.) et auront accès à une librairie électronique qui ouvre d’emblée avec un millier de titres, mélangeant grands classiques et ouvrages récents ou d’actualité, et des auteurs aussi différents que Flaubert, Patrick Modiano, Jérôme Garcin ou Françoise Chandernagor. Le paiement, pour la lecture de ces ouvrages, se fera à l’acte.

Enfin, pour ceux disposant déjà d’un reader (iRex, ou autre, fonctionnant sur le format Mobipocket), l’abonnement ne sera que de 365 euros. Avec cette initiative, pilotée par Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques du quotidien, Les Echos ouvrent pour la France la voie grand public de l’encre numérique, nouvelle technologie appelée à de considérables développements.
D’ores et déjà une centaine d’abonnés « pilotes » avaient accès à la version e-paper du journal depuis juillet. Une centaine d’autres, inscrits en attente, recevront leur machine dans les prochains jours, et une campagne de publicité sera engagée en direction des abonnés traditionnels du journal, mais aussi pour séduire, on s’en doute, de nouveaux publics.

Signalons, en outre, que Les Echos sont associés au projet de reader développé par Amazon pour le marché américain, et qui devrait être commercialisé courant octobre. Dès son lancement, les lecteurs américains du quotidien économique, ou les Français expatriés aux Etats-Unis, auront accès à la version numérique du journal, qu’ils pourront découvrir en temps réel, et lire où bon leur semblera : train, avion, bateau, au bureau, à domicile…
Pour en savoir plus : consulter le site dédié des Echos