"Nous avons remis tout à plat, et réorganisons totalement notre projet, explique à Livres Hebdo le directeur de l'institution culturelle lyonnaise, Guy Walter. Nous sommes dans une phase d'émulsion et pleins d'énergie positive pour l'avenir".
Moitié moins d'employés
Pour pouvoir reprendre son activité tout en ayant fait face à une baisse de 64% de ses subventions entre 2014 et 2016, la Villa implantée dans le quartier de la Croix-Rousse, et dont le nouveau président est le géographe et professeur à l'Ecole normale supérieure Michel Lussault, a réduit son équipe de moitié, passant de 16 à 8 salariés. "Ce fut extrêmement compliqué de se séparer d'une partie de notre équipe extrêmement compétente", explique Guy Walter.
"Le paradoxe est que tout fonctionnait parfaitement bien", assure-t-il, arguant que le festival Mode d'emploi, supprimé par manque de moyens, voyait sa fréquentation grimper en flèche. "Mais cette baisse d'effectif correspond à la baisse d'environ 700000 euros des subventions données par la région Rhône-Alpes en deux ans", poursuit Guy Walter, précisant qu'il s'agissait plus d'une "redistribution des financements" que d'une décision idéologique due au changement de majorité survenu à la tête de la région en 2015.
Réouverture "fragile"
Le premier rendez-vous de la saison sera une rencontre avec Catherine Cusset, lundi 17 octobre. Une autre rencontre avec Jan Fabre, doublée d'une exposition, est programmée pour le 30 novembre. D'ores et déjà, la direction songe à de nouveaux projets, "en attendant de savoir quels seront nos financements en 2017".
"L'année prochaine, nous renouvellerons la formule des Assises internationales du roman", précise de son côté Michel Lussault, rassurant quant à la tenue de l'événement phare de la fin de saison culturelle.
"Plus que jamais, la Villa entend être la maison des écritures là où convergent et se mettent en formes et en débats les savoirs", poursuit-il, précisant que l'institution restait "certes fragile mais (...) indispensable à faire vivre à une époque d'incertitudes où le besoin de comprendre n'a jamais été aussi manifeste".