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Alors que la proposition de loi "pour lutter contre la manipulation de l’information" suscite des débats sur la menace qu’elle pourrait représenter pour la liberté d’expression, plusieurs ouvrages viennent éclairer les mécanismes des "fake news". Pour aller au-delà de cette expression très en vogue, le sociologue Arnaud Esquerre analyse dans Le vertige des faits alternatifs (Textuel, 20 septembre) la montée du scepticisme dans la société contemporaine, mesurant la crise de l’information à l’ampleur du succès des faits alternatifs - dont le président américain Donald Trump est un fervent consommateur - dans la sphère publique. Le même jour, Jean-Antoine Duprat signe Fake news mode d’emploi (L’Esprit du temps), un guide pour aider les citoyens à ne pas se laisser convaincre par les théories du complot, en les aidant à distinguer les informations fiables de celles qui ne le sont pas. Avec Fake news : "l’info" du XXIe siècle ?, La Boîte à Pandore livre un ouvrage d’un collectif - volontairement anonyme - qui retrace l’histoire de la "fakenewsosphère". L’ouvrage s’emploie aussi à défendre ce en quoi les fausses informations peuvent avoir "un rôle éducatif à l’esprit critique de salubrité publique". Au rayon BD, Manu Larcenet (Le combat ordinaire, Dargaud) signe chez Les Rêveurs Fake news (17 octobre) dans lequel il met en images des "faits alternatifs". Enfin, la nouvelle revue semestrielle lancée par les Puf en septembre, Monde commun - sous la direction de Michel Agier -, consacrera son deuxième numéro en 2019 aux "fake news", avec notamment un grand entretien de l’ethnologue Jeanne Favret-Saada.

Pauline Leduc

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