Les libraires ne sont pas franchement convaincus par les récentes mesures prises par les pouvoirs publics en faveur de la librairie. Un sondage I+C/Livres Hebdo, 51 % des libraires de second niveau et 58 % des responsables de grandes surfaces culturelles (GSC) pensent qu’elles n’auront aucun impact. Principaux bénéficiaires de celles-ci, les libraires de premier niveau sont toutefois moins sceptiques : 37 % estiment qu’elles auront "un peu" voire "beaucoup" d’effets, contre 28 % " pas du tout". Non concernés, les responsables en hypermarchés n’ont tout simplement "pas d’avis", pour 41 % d’entre eux. Sur l’évolution des ventes, les librairies de second niveau se montrent là aussi pessimistes. Ils affichent la plus forte baisse de moral par rapport à 2012. 72 % d’entre eux, contre 59 % il y a deux ans, sont "plutôt " voire "très " inquiets sur l’évolution de leur activité.
A l’inverse, les responsables de GSC, circuit où la concurrence s’est fortement allégée ces derniers mois avec notamment la disparition de Virgin, sont les plus confiants avec même une progression d’opinions optimistes de 73 % à 79 % par rapport à 2012. Quoi qu’il en soit, la concurrence des libraires en ligne préoccupe tous les circuits de distribution. Cette inquiétude est même de plus en plus forte : elle est citée par 69 % des professionnels et considérée par 41 % d’entre eux comme leur principal souci (contre 12 % en 2012). Clarisse Normand