Les indiscrétions qui ont filtré le laissaient présager
(voir notre actualité du 14 mars), les informations officielles communiquées par le groupe Bertelsmann le 26 mars, lors de la présentation du bilan 2012, le confirment : les excellents résultats enregistrés par la filiale d'édition Random House pour 2012 sont tout simplement historiques.
Le chiffre d'affaires a progressé de 22,5 % pour s'élever à 2,1 milliards d'euros, le résultat d'exploitation (Ebit) est en augmentation de 75,7 %, à 325 millions d'euros, et le taux de rentabilité atteint 15,2 % contre 10,6 % l'année précédente. Par ailleurs, la filiale a augmenté ses effectifs et emploie aujourd'hui 5 712 collaborateurs, alors qu'ils étaient 5 343 en décembre 2011. Le chiffre d'affaires du groupe Bertelsmann a augmenté de 4,5 %, à 16,1 milliards d'euros. Quant au résultat d'exploitation, il se monte à 1,74 milliard d'euros et se situe à peu près au même niveau que l'an dernier, tandis que la rentabilité atteint 10,8 %, soit 0,6 % de moins qu'en 2011.
Si le best-seller planétaire
Fifty Shades of Grey, d'E. L. James (plus de 70 millions d'exemplaires de la trilogie vendus entre mars et décembre 2012), a largement contribué à booster les résultats, il n'est pourtant pas le seul. En effet, 252 ouvrages édités par Random House sont apparus dans les listes de best-sellers du
New York Times, entre le 1er et le 33e rang. On y trouve, entre autres,
Gone Girl, de Gillian Flynn,
Thomas Jefferson, de Jon Meacham, et
The Racketeer, de John Grisham.
En outre, l'éditeur avance toujours solidement sur le secteur du numérique, avec un catalogue d'e-books de 47 000 titres, l'élaboration de portails pour les auteurs, de nouvelles applications, etc.
Bertelsmann, qui a annoncé mi-mars n'être plus intéressé par la reprise de l'éditeur scientifique et technique Springer Science+Business, s'apprête à finaliser, au cours du deuxième semestre, la fusion entre Penguin (groupe Pearson) et Random House, qui fera de l'entité Penguin Random House le plus important éditeur mondial. Néanmoins, l'opération est encore soumise à l'autorisation des autorités européennes de la concurrence, qui devrait se prononcer en avril.