“L'idée de base, validée par les élus locaux de l'agglomération, était d'engager un débat public pour trouver le nom de la future médiathèque. Il ne peut être un nom de personne connu et doit être simple à mémoriser, familier et évocateur pour le grand public”, précise à Livres Hebdo Dominique Peignet, conservateur et chef de projet au GrandAngoulême.

Après un travail en interne, six noms ont été retenus : L'étoile, L'alphabulle, Quai V, Le quai des mondes, L'arche et L'escale. Une importante campagne de communication est menée actuellement dans toute l'agglomération auprès des habitants pour choisir un de ces noms ou faire d'autres propositions : urnes à disposition dans les 11 bibliothèques et 16 mairies du territoire, affichage, flyers, vote sur les sites de la mairie d'Angoulême, du GrandAngoulême ou de Bibliothèques et médiathèques GrandAngoulême. Mi-mai, le concours prendra fin, après le vote d'un jury non dévoilé.

Des élus de l'opposition et d'autres personnalités locales se mobilisent pour que le pseudonyme de Moebius, décédé en mars, soit retenu. C'est le cas de Francis Groux, cofondateur du festival de BD d'Angoulême, qui vient de lancer une pétition sous la forme d'une adresse mail (moebiusmediatheque@gmail.com) où envoyer des messages de soutien.

“Cette mobilisation dépasse les clivages politiques et continuera de donner tout son sens à notre action : la passion, la reconnaissance de la bande dessinée avant tout. Et pour Jean (Giraud) lui-même, l'inscription de l'universalité de son oeuvre notamment dans cette ville qui lui a décerné le Grand Prix en 1981” écrit le pétitionnaire.