Les premiers jours de la 63^e édition de la foire internationale du livre, qui a officiellement ouvert ses portes mercredi 12 octobre à Francfort, marquent un retour à des échanges plus traditionnels entre les professionnels et rendent les éditeurs, français notamment, plutôt optimistes, voire enthousiastes.

Depuis quelques années, les halls de la grande manifestation professionnelle de Francfort étaient quelque peu moroses et les échanges figés, les éditeurs étant dans l'expectative, attendant de voir quel impact la crise mondiale aurait sur le marché du livre mais aussi quelles négociations mener en pleine révolution numérique.

Or si le secteur du livre connait des difficultés économiques, il ne s'effondre pas et les échanges reprennent normalement, en incluant cependant les négociations numériques.

De plus en plus de livres numériques enrichis et d'applications font leur apparition sur les stands et, dans le Hall 8 occupé par les anglophones, certains éditeurs ne proposent même plus que des applications.

Mais le jeu des agents anglo-saxons qui font circuler pas mal de « livres de la foire » a aussi repris normalement. Plusieurs thrillers et quelques documents agitent les éditeurs même si les offres, encore en cours, restent mesurées.

La foire a retrouvé sa vocation de chambre d'écho pour la communication professionnelle. Plusieurs chaînes de librairies ont ainsi profité de l'événement pour révéler le lancement de liseuses à l'instar de la Fnac qui a annoncé, à la veille de la manifestation, un accord avec le distributeur de produits culturels canadien Kobo, qui sera aussi en Grande-Bretagne le partenaire des librairies WH Smith.