Pierre Astier précise qu'il s'agit de faire se rencontrer les éditeurs européens et ceux de la francophonie. "Bruxelles est une porte sur l'Europe, c'est sa capitale et la ville est cosmopolite", dit-il. L'an dernier, Pierre Astier a lancé les Talentueux indés, sur le modèle de ceux de Paris et Casablanca, réunissant des éditeurs, des agents et des scouts, qui ont pu rencontré 12 éditeurs européens, "créatifs et dynamiques". L'opération est reconduite cette année les 5 et 6 mars.
Avec le marché des droits, une étape supplémentaire est franchie, élargissant le périmètre à la francophonie. Le Québec est traditionnellement présent en force à Bruxelles, et cette année, la Foire invite les lettres du Maroc.
Profiter du Brexit
Sur le modèle des marchés équivalents de Turin et Sharjah, 50 tables pourront accueillir ces rencontres professionnelles. L'inscription est gratuite et, avec la plateforme Nakiri, les participants peuvent réserver leurs rendez-vous. Ils recevront un agenda récapitulatif. L'objectif est de réunir les éditeurs francophones, néerlandophones, européens, les douze "fellows" invités par la Foire, les inscrits aux Talentueux indés et les institutions de soutien à la traduction, dans un même lieu et le même jour.
"Il ne s'agit pas de voir trop grand dès le départ", affirme Pierre Astier. "Il faut penser l'Europe du livre. Il y a beaucoup de choses à faire", s'enthousiasme l'agent, récompensé l'an dernier à la Foire de Londres. Londres, justement. Avec le Brexit, le marché des droits de la foire, qui a lieu quelques jours plus tard, risque d'être un peu mis à l'écart des négociations, selon lui. Une chance pour que Bruxelles puisse devenir le rendez vous professionnel et international du début d'année.