Engagement

Laurence Hugues, directrice de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.- Photo DR

Dans la logique de son combat pour la bibliodiversité, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants prépare un observatoire à destination des pouvoirs publics afin de les sensibiliser au sujet et de leur donner les moyens de la développer. Nous listons une série de critères, comme la réglementation en faveur du prix unique, le soutien à la création, l’aide à la traduction, etc.", explique Laurence Hugues, directrice de cette association orientée vers le soutien de l’édition dans les pays en développement, où l’organisation de la chaîne du livre atteint rarement les standards considérés comme habituels dans les pays occidentaux. Si la bibliodiversité y signifie plutôt la résistance aux seules logiques commerciales et économiques, le terme est porteur d’un sens plus politique dans les régions du monde où la parole est moins libre. C’est ce qu’exprime Sophie Noël dans l’introduction du dernier numéro de la revue Bibliodiversity, l’édition dans la mondialisation, que la sociologue a coordonné. Intitulé "Edition et engagement : d’autres façons d’être éditeur ?", ce numéro rassemble diverses analyses de cette mobilisation dans le monde, depuis son évolution dans l’histoire de l’édition en France jusqu’à sa pratique contemporaine en Tunisie, en Russie, en Chine ou dans l’espace hispanophone. Le numéro, complété de témoignages d’éditeurs de l’association, est disponible gratuitement sur le site de l’Alliance.

Hervé Hugueny

29.04 2016

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