Selon un sondage réalisé par l’institut I+C pour Livres Hebdo (1), les libraires envisagent la période des fêtes de fin d’année de manière contrastée, alors que le second semestre peine à donner les signes espérés d’une revitalisation de l’activité. Le premier niveau a une nette tendance à augmenter ses commandes par rapport à l’an dernier, les hypermarchés et le second niveau les maintiennent tandis que les grandes surfaces culturelles les diminuent. Parmi ces dernières, 70 % misent sur une diversification de l’offre et une mise en avant d’un plus grand nombre de titres. Les hypermarchés et le second niveau sont plus nombreux à vouloir concentrer leurs commandes sur un nombre de titres restreint. Les librairies de premier niveau se répartissent à parts égales entre les deux stratégies.
Interrogés sur les conditions de ventes, les professionnels, tous circuits confondus, les considèrent plutôt moins bonnes que l’an dernier. Ainsi de la demande des clients, du contexte concurrentiel, du dispositif logistique des distributeurs et de l’accompagnement marketing des éditeurs. En revanche, le niveau de trésorerie est jugé stable et la qualité de l’offre éditoriale meilleure.
Pour séduire les clients cette année, les professionnels misent particulièrement sur la BD qui, pour la première fois, s’annonce comme le rayon le plus mis en avant, suivi de peu par celui de la jeunesse, toujours très soigné en fin d’année. Les romans de la rentrée et les prix littéraires arrivent en troisième position, et le pratique en quatrième, devançant, une fois n’est pas coutume à cette époque de l’année, les livres d’art.
A côté de la promotion de l’offre, les professionnels entendent maintenir leurs efforts d’agencement et de décoration, à l’exception des grandes surfaces culturelles particulièrement volontaristes sur le sujet puisque près de la moitié souhaitent un renforcement. De même, celles-ci comptent organiser davantage d’animations, tandis que, comme les autres circuits, elles ne feront guère évoluer leurs efforts de communication, passant par l’envoi d’un catalogue, d’une information à un fichier clients ou encore par un affichage extérieur ou une publicité.
Clarisse Normand
(1) Enquête réalisée du 30 octobre au 7 novembre 2017 par l’Institut I+C pour Livres Hebdo auprès d’un échantillon représentatif des librairies de 1er niveau et 2e niveau, des grandes surfaces culturelles, des hypermarchés, des clubs via détaillants, des soldeurs et des grands magasins.
