Plusieurs fois cité pour un prix du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur acteur ou du meilleur second rôle féminin, il est également en compétition pour le titre meilleur scénario adapté. Une nomination qu’il doit à John Ridley, scénariste de cette histoire vraie racontée par Solomon Northup, menuisier et violoniste noir, homme libre chez les “Yankees”, enlevé en 1841 pour être vendu comme esclave pour un patron de plantation sudiste, dont l'autobiographie 12 Years a slave vient d'être traduite chez Michel Lafon.
Egalement en compétition pour l’Oscar du meilleur film d’animation, Le vent se lève est annoncé comme l’ultime œuvre d’Hayao Miyazaki. Jiro, son personnage principal, est en fait inspiré de deux personnes réels, le romancier Tatsuo Hori dont le livre Le vent se lève a été traduit en 1993 chez Gallimard (“L’Arpenteur”) et l’ingénieur en aéronautique Jiro Horikoshi. Dans ce grand mélo historique, situé dans l’entre deux guerres dans un Japon touché coup sur coup par un gigantesque séisme et la crise financière, les références littéraires ne manquent pas. A commencer par le titre même du film: Le vent se lève (il faut tenter de vivre), répété deux fois, et en français, par Jiro et sa dulcinée, Naoko. Le vers est tiré du poème de Paul Valéry, Le cimetière marin. Le Maître de l'anime japonaise cite également Thomas Mann et sa Montagne magique. Notons que l’on peut retrouver le génie de Miyazaki dans Hayao Miyazaki: cartographie d'un univers (Les moutons électriques), mais aussi dans Mon voisin Totoro chez Glénat et P’tit Glénat, tous parus en octobre.
Enfin Lulu, femme nue de Solveig Anspach, avec Karin Viard dans le rôle d’une femme qui se cherche elle-même, est adapté de la bande dessinée d’Etienne Davodeau qui a reçu de nombreux prix dans son domaine, dont le Prix Essentiel au Festival de la BD d’Angoulême en 2009. Ses deux volumes viennent d'être regroupés ce mois-ci chez Futuropolis.