De nombreux syndicats et fédérations attendaient un rétablissement de l'équité entre commerces et grandes surfaces. Au lieu de cela, on ferme tout. Jean Castex a confirmé qu’à partir de mardi 3 novembre les produits qui ne pourront être vendus dans les commerces de proximité, comme les livres, ne pourront pas non plus l'être dans dans les grandes surfaces. Déjà vendredi, la Fnac et les hypermarchés ont été sommée d'empêcher l'accès aux rayons culture, produits non essentiels.
Malgré la pression des maires, des députés, des sénateurs, de multiples pétitions et une mobilisation sans précédent - notamment en faveur des libraires -, le Premier ministre n'a rien lâché. Pour beaucoup, cette politique ouvr un boulevard aux plateformes de commerce en ligne, notamment Amazon. La taxe sur les Gafas, promise depuis près de deux ans, arrivera trop tard pour rééquilibrer le rapport de force, tout comme la réforme éventuelle des tarifs postaux.
"On va arrêter 20 milliards de crédits supplémentaires pour venir au secours de tous ces secteurs qu’on ferme. On va les soutenir massivement pour ne pas qu’ils mettent la clef sous la porte" a-t-il affirmé. Et de rappeler: "Je ne prends pas ces mesures pour embêter les Français, je les prends pour les protéger."
Sur France Inter, la vice-présidente et porte-parole du Medef, Dominique Carlac'h, estime qu'"il y a un vrai sentiment d'injustice". "On fait le lit d'Amazon et ça tue le petit commerce" s'alarme-t-elle. Dominique Carlac'h précise: "Faire ses cadeaux en bas de chez soi était de nature à redynamiser l'activité. Faire ses cadeaux de Noël sur Amazon, ce n'est pas citoyen et c'est la clé de pertes d'emplois sur le sol français". Et d'ajouter: "On va proposer au gouvernement, dans les 15 jours qui viennent, en quoi il est possible de combiner la poursuite de l'activité économique avec la pandémie".