Le point de départ du jeu "Qui veut la peau de Lorange ?", organisé par la SNCF au Salon du livre de Paris, est le stand de la SNCF, qui décerne chaque année le prix SNCF du polar, à l'entrée du Salon. Chaque participant reçoit un carnet de notes et un petit livret avec plan du salon et sept étapes à remplir – tampon à l'appui – pour déduire, tel un bon détective, l'assassin de Fred Lorange, auteur de romans policiers très connu, retrouvé assassiné "dans l'allée Z 125, une allée excentrée du salon"...

A chaque étape, un suspect que nous sommes chargés d'interroger pour vérifier son alibi. Qui d'Homère Océan, le mari jaloux, Clément Dugris, l'éditeur cupide, Ruby Grenadine, la concurrente envieuse, Rose Love, la maîtresse encombrante, Sunny Poussin, le secrétaire rancunier, Ela Pasmure-Lorange, l'épouse bafouée... est le véritable assassin ?

D'emblée, Gwenael, 13 ans, m'emboîte le pas. Mais au fur et à mesure le petit groupe de joueurs grandit. Chacun y va de sa question : "Pourquoi Lorange a-t-il changé d'éditeur ?" ; "Connaissiez-vous votre rival ?" ; "Pourquoi avez-vous été licencié ?" ; "Pourquoi n'avez-vous pas divorcé ?". Certains suspects n'ont pas un alibi solide : il participait à une table ronde mais son assistant n'est arrivé qu'une demi-heure après. D'autres délèguent leur assistante. 

Au gré des étapes, on écoute au casque le récit d'une course à pied ou on vérifie un alibi grâce aux tweets sur une tablette. Les déductions s'imposent mais je m'encombre parfois de détails : j'aurais dû vérifier le nom sur le billet de train ou calculer combien de kilomètres parcourus par Rose Love... Heureusement, le rapport scientifique (à lire à l'envers sur tablette) restreint le nombre des coupables. A la fin, Gwenael, Lucie, sa mère, et moi sommes d'accord : c'est Ruby Grenadine. Nous avons gagné.