Il s’agit des premiers éléments pour 2019 des statistiques de l’édition italienne, établies avec la collaboration de Nielsen, qui seront dévoilées dans leur intégralité lors de la traditionnelle conférence de presse à la Foire du livre de Francfort. Le chiffre d’affaires 2019 s’élève à 1,493 milliards d’euros et "rattrape le niveau de celui de 2011 (1,432 milliards d’euros) malgré les effets du piratage qui soustrait 247 millions d’euros aux librairies chaque année" souligne l’association. 90,1 millions de volumes ont été vendus en 2019, en hausse de 3,4 % par rapport à 2018 mais restent en deçà des 109 millions de volumes vendus en 2011. Le marché des e-books augmente de 6 % à 71 millions d’euros.
L’AIE note qu'un livre sur quatre est désormais acheté en ligne, soit 26,7 % des ventes, en hausse de 2,7 % par rapport à 2018, alors que la librairie avec 66,2 % du marché, perd 2,8 % tandis que la grande distribution se maintient à 7,1 % (contre 7%).
"Ces bons résultats témoignent du travail effectué par les éditeurs pour récupérer le terrain perdu pendant la crise" a expliqué Ricardo Franco Levi, président de l’AIE. "En même temps, les données sur la lecture, la fragilité permanente des librairies et de la grande distribution, et le fléau du piratage nécessitent une intervention publique importante pour soutenir le monde du livre" a-t-il ajouté, réclamant "un retour à la dotation originale pour le Pass Culture et des dégrèvements fiscaux pour l’achat de livres afin de consolider la progression d’un secteur vital pour le développement économique et démocratique du pays".
La dotation du Pass Culture est en effet passée de 290 millions d’euros en 2018, à 240 millions en 2019 et à 160 millions en 2020. Parallèlement, l’association rappelle que le piratage a fait perdre 528 millions d’euros à l’édition italienne et 247 millions de ventes aux librairies tandis que le secteur a perdu 3 600 emplois. "Sans le piratage, le secteur aurait pu ouvrir 120 nouvelles librairies et créer 300 emplois" conclut l’AIE.