cinéma

Le 6 novembre, avec Violette de Martin Provost (Séraphine), les cinéphiles découvriront sur écran la vie de la romancière Violette Leduc –interprétée par Emmanuelle Devos–, dont l’autobiographie La batarde (Gallimard), largement préfacée par Simone de Beauvoir (Sandrine Kiberlain) a frisé le Goncourt en 1964. Stock publie l'ouvrage de René de Ceccaty, Violette Leduc: éloge de La bâtarde avec un bandeau reprenant l’affiche du film.?

Parmi les ouvrages de la romancière, Thérèse et Isabelle vient de reparaître chez Folio dans sa version intégrale publiée pour la première fois en 2000, après une première version censurée en 1966, déjà publiée au début des années 50, qui représentait la première partie de son roman Ravages. Par ailleurs en mai dernier les souvenirs de l’auteure reparaissaient dans La folie en tête («L’imaginaire» Gallimard).

Comédie humaine plus que satire politique, le divertissant Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier est tiré du premier tome de la BD de Christophe Blain et Abel Lanzac parue chez Dargaud en deux volumes plusieurs fois primés, notamment à Angoulême. L'éditeur les a regroupés le 4 octobre en Edition intégrale.

La stratégie Ender, sixième film du réalisateur Gavin Hood est l’adaptation du roman éponyme d’Orson Scott Card, traduit aux éditions de L’Atalante, chez J’ai lu (où vient de paraître Pisteur, un inédit de l’auteur) ainsi qu’aux éditions Nouveaux Millénaires.?L’adaptation de ce best-seller de science fiction datant des années 1980, qui avait failli être adapté plusieurs fois par Hollywood, a été boostée aux Etats Unis où il prend dès sa sortie la tête du box office par une promo considérable, «avec Harrison Ford sur tous les fronts» indique Le film français. Mais contrairement au roman, où le lecteur suit l’évolution d’Ender sur six années, de ses 6 ans à ses 12 ans, le réalisateur et scénariste Gavin Hood a réduit l’action de La stratégie Ender sur une seule année.?Au départ livre unique, cette Stratégie Ender s’est en fait prolongée quelques années plus tard de cinq tomes (La voix des morts, Xénocide, Les enfants de l’esprit, A war of gifts (non traduit en français) et L’exil, les volumes 3 à 6 se situant chronologiquement entre La stratégie Ender et La voix des morts). Du même auteur, La stratégie de l’ombre reprend l’histoire du point de vue de Bean, personnage secondaire et ami d’Ender dans La stratégie Ender, faisant donc revivre certains épisodes connus du premier cycle sous un jour différent.

Continuant à creuser le filon, Orson Scott Card vient de publier avec Aaron Johnston (illustrations Benjamin Carré) le premier tome de la préquelle de la saga d’Ender sous le titre La première guerre formique.?Avertir la Terre, aux éditions de L’Atalante. La saga d’Ender a également été adaptée en bande dessinée par Marvel, dont le deuxième volume vient également de paraître chez Panini comics.

La romancière et réalisatrice Lucía Puenzo adapte de son côté son propre roman Wakolda, traduit en mai dernier chez Stock, sous le titre Le médecin de famille. Le film était sélectionné dans la compétition un «Certain Regard» lors du dernier Festival de Cannes. Entre chasse aux nazis en exil en Amérique du sud et recherches génétiques, le drame a été choisi pour représenter l’Argentine aux Oscars 2014.

Enfin Manhattan folk story, l’autobiographie de Dave Van Ronk, musicien culte qui a inspiré le film Inside Llewyn Davis aux frères Coen –grand prix du Jury au Festival de Cannes–, vient de paraître début novembre chez?Robert Laffont. Inachevée à la mort en 2002 de cette figure du folk américain, celle-ci a été complétée par son ami Elijah Wald, auteur d’ouvrages sur le blues et la pop. A cette occasion, Marc Cerisuelo, critique à Positif, et Claire Debru, directrice de la collection «Les affranchis» chez Nil, publient cette semaine Oh Brothers. Sur la piste des frères Coen, un ouvrage qui décrypte l'imagination et la culture de Joël et Ethan Coen film par film, de Sang pour sang (1984) à ce biopic.

Les dernières
actualités