Parmi les précédents lauréats : Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne depuis juillet, Boris Tadi?, ancien président de la république de Serbie, le philosophe Jürgen Habermas, Pascal Lamy, ex-directeur de l'Organisation mondiale du Commerce, ou encore Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne.
Heinrich August Winkler, 75 ans, a reçu son prix dans la ville suisse d’Ascona. Sigmar Gabriel, vice-chancelier allemand et ministre de l’Economie et de l’Energie, a rendu hommage à l’historien, selon lui un des "plus influents d’Allemagne" : "Il n’a de cesse de critiquer les retours à une pensée qui remet en question la décision allemande en faveur de la démocratie parlementaire, d’une Europe unie et par conséquent pacifique et de relations transatlantiques étroites."
"Un message plein d’actualité"
"Il envoie de ce fait un message plein d’actualité pour la politique d’aujourd’hui : l’Occident ne pourra défendre l’ordre pacifique de l’Europe né après les guerres et la chute du Mur que s’il serre ses rangs et continue à s’inspirer des valeurs et des règles qui ont mis fin à la guerre froide", a-t-il ajouté.
L’hôte, Frank A. Meyer, a qualifié l'historien de grand Européen : "Il le prouve tout particulièrement avec son ouvrage 'Histoire de l’Occident'. Il arrive donc au très bon moment. L’Occident doit à nouveau se tourner vers ses valeurs, les mettre en avant dans le monde. Heinrich August Winkler fournit pour ce faire la base historique."