Venu à l’écriture par le théâtre, Guillaume Poix choisit une décharge à ciel ouvert comme décor pour son premier roman, intitulé
Les fils conducteurs, qui paraîtra le 24 août chez Verticales. Un jeune photographe helvético-français se rend à Accra, au Ghana, pour y dénoncer la catastrophe écologique et humaine de la montagne d’ordures d’Agbogbloshie qu’on surnomme
"la bosse". Au milieu de ce cimetière de téléviseurs, d’ordinateurs, de
smartphones et autres déchets
high-tech de l’Occident, il croise la route d’un jeune ghanéen, qui lui fait découvrir les recoins de ce territoire où règnent trafics de métaux et de corps.
Dans son
avant-critique pour Livres Hebdo, Sean J. Rose félicite le primo-romancier pour
"la force d’un verbe inventif, mêlant énergie argotique et beauté lyrique", qui réussit
"à transformer l’ordure en bijou littéraire".
Né en 1986, Guillaume Poix est metteur en scène et auteur de plusieurs textes de théâtre remarqués. Sa première pièce,
Straight (éditions Théâtrales, 2014) a été distinguée par trois prix : prix des Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2014, prix Godot des lycéens et prix Sony Labou Tansi des lycéens en 2016. Par la suite, son attention pour Agbogbloshie apparaît dans
Waste, mis en scène par Johanny Bert en 2016 au théâtre genevois Poche/GVE. En 2017, Guillaume Poix publie aux éditions Théâtrales
Tout entière et
Et le ciel est par terre, pièce récompensée par le prix Scenic Youth – prix des lycéens pour les nouvelles écritures de théâtre de la Comédie de Béthune – et retenue par France Culture en 2017.