Deux banderoles, des tracts et des badges de fortune portant l'inscription “en grève” matérialisent le “ras-le-bol” des employés de la librairie anglaise WHSmith de Paris, dont la quasi-totalité se sont mis en grève mardi 1^er juillet.

Estimant ne pas être suffisamment pris en compte par la grande chaîne de librairies basée à Londres, les salariés protestent contre la disparition progressive de leurs avantages acquis.

Ils réclament une prime de 1500 euros par personne, un intéressement sur les bénéfices, le maintien du personnel et la création de deux postes supplémentaires pour cet été.

Depuis l'arrivée à la tête de WHSmith de Kate Swann en 2004 et l'application d'une politique de réduction des coûts, la chaîne britannique affiche une bonne santé, même si le magasin parisien a vu son chiffre d'affaires se contracter depuis janvier à la suite d'une baisse des prix de vente publics.

“On nous refuse une prime sous prétexte qu'il n'y a pas d'argent, alors que les chiffres disent le contraire ”, estime la porte-parole des grévistes, pour qui “le magasin de Paris fait à lui seul 1 million de bénéfices, mais nos salaires sont gelés depuis des années”.

Malgré la grève, Stuart Walker, le directeur de la librairie parisienne, était présent pour accueillir les clients. Il indiquait mardi qu'il était en concertation avec le siège de WHSmith en Grande-Bretagne et que des négociations avec les délégués du personnel étaient en cours.