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Grève et blocage à l’entrepôt Amazon de Chalon-sur-Saône

Entrepôt d'Amazon à Chalon-sur-Saone - Photo DR

Grève et blocage à l’entrepôt Amazon de Chalon-sur-Saône

Malgré la journée de blocage sur un des entrepôts d’Amazon, la direction France refuse toute négociation, selon la CGT. Le syndicat envisage le blocage d’autres sites la semaine prochaine.

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Par Manon Quinti
Créé le 06.02.2014 à 19h16

Une trentaine de salariés de l’entrepôt Amazon de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) bloquent les camions de produits à livrer depuis jeudi 3 février, 5h30. Le syndicat CGT d’Amazon avait appelé dès janvier les salariés des entrepôts d’Amazon à se mettre en grève le jeudi 6 février, proclamé journée de mobilisation nationale par le syndicat. Les employés des trois autres entrepôts (Saran, Montélimar et Douai) ont manifesté, mais sans bloquer leur usine.

Selon nos informations, le directeur de l’entrepôt de Chalon-sur-Saône a envisagé de faire appel aux forces de l’ordre. Il accepté de négocier mais la CGT a refusé, souhaitant une discussion au niveau national. Le délégué syndical rapporte un climat de tension sur le site de Chalon-sur-Saône. Un journaliste de M6 a été insulté par le responsable de la sécurité d’Amazon. La CGT envisage une conférence de presse pour dénoncer cette "répression".

Stéphane Boissonnet, délégué CGT et employé depuis sept ans sur le site de Saran, a demandé à la direction d’Amazon France que la date de la négociation annuelle obligatoire, prévue pour le mois de mai, soit avancée. Ce que la direction a refusé. "On a un patronat qui ne veut pas négocier", explique Stéphane Boissonnet à Livres Hebdo. S’il faut bloquer un deuxième, un troisième et un quatrième entrepôt, on va le faire". La CGT a l’intention de mettre en place un blocage sur un autre site dès la semaine prochaine.

Le 5 février, Stéphane Boissonnet a pris contact pour la première fois avec Verdi, le syndicat allemand d’Amazon. Il a proposé une rencontre pour organiser une action au niveau européen.

Dans son communiqué d’appel à la manifestation, la CGT dénonce "des conditions de travail qui se dégradent, le flicage et le contrôle permanent de l’activité des salariés et de manière de plus en plus sophistiqué, avec des objectifs souvent impossibles à atteindre, privant les salariés parfois de l’intégralité de leur rémunération".

La CGT vise notamment la loi sur la sécurisation de l’emploi, qu’elle décrit comme un "cadeau fait par le gouvernement" au patronat. Stéphane Boissonnet affirme qu’Amazon prévoit de négocier les modalités de l’Accord national interprofessionnel. "On ne sait pas encore sur quoi cela portera, mais on nous parle beaucoup de flexibilité", dit-il. Amazon France n’a pas répondu à nos sollicitations.

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