Du 5 au 9 avril. La spécificité de ce Printemps du livre, explique Carine D’Inca, directrice artistique, est "d’habiter le musée de Grenoble pendant trois jours", et de s’installer pour trois soirées au théâtre municipal avec trois écrivains musiciens chanteurs. Au cœur des collections, un programme de lectures et des parcours "en correspondance" sont proposés, auxquels participent notamment Metin Arditi, Jonathan Coe, Céline Minard ou Serge Joncour. On entendra par exemple Chloé Delaume devant le triptyque de Jean Lecomte du Nouÿ, Homère mendiant (1881), ou Yannick Grannec face au tableau de Paul Klee Paysage à l’enfant (1923). Sur scène, le public retrouvera Bertrand Belin, Magyd Cherfi ou l’actrice Dominique Reymond pour une création du festival, la lecture en musique de Idaho Babylone de l’artiste aux multiples facettes Theo Hakola. Au total, 166 rendez-vous sont programmés, dans les bibliothèques de quartier et en milieu scolaire. Objectif : rendre accessible à un large public la littérature contemporaine en favorisant l’échange entre les auteurs et les lecteurs.
Le Printemps du livre de Grenoble "est le seul événement d’une telle envergure porté par un réseau municipal de bibliothèques", souligne Corinne Bernard, adjointe aux cultures de la ville. Un pluriel qui dit bien l’ouverture de ce festival à toutes les générations de lecteurs, qu’ils soient boulimiques ou plus occasionnels. Depuis 2016, la programmation ici ne se décline plus autour d’un thème unique. Néanmoins, cette année, la question de l’exil et des réfugiés sera présente à travers les livres de plusieurs auteurs invités : Nathacha Appanah, Velibor Colic et Guillaume le Blanc. Michel Puche
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