Georges Condominas, célèbre ethnologue français, est mort à l'âge de 90 ans d'un infarctus à l'hôpital Broca à Paris.

Il a rédigé plusieurs livres, parmi lesquels:

- La plaine de Vientiane : étude socio-économique : rapport de mission, octobre 1959, en collaboration avec Claude Gaudillot, avant-propos de Pierre Le Roux, photographies et note liminaire de Georges Condominas, paru en 2000 (Geuthner ; SevenOrients).
- Nous avons mangé la forêt de la Pierre-Génie Gôo, réédité en 2003 (Mercure de France).
- L'espace social : à propos de l'Asie du Sud-Est, réimprimé en 2006 (Les Indes savantes).
- L'exotique est quotidien, paru en 1965 (Plon) et réédité en format poche 2006 (Pocket).

Ce spécialiste des ethnies d'Asie du Sud-Est est né en 1921 à Haïphong (Vietnam). Il suit les cours d'André Leroi-Gourhan, Denise Paulme et Marcel Griaule au musée de l'Homme, avec Georges Balandier, Jean Guiart et Paul Mercier et suit le séminaire de Maurice Leenhardt à l'Ecole pratique des hautes études (Ephe). Entre 1957 et 1960, il fait plusieurs séjours de recherche, pendant lesquels il exerce diverses fonctions: chercheur de l'Orstom au Togo et à Madagascar, membre correspondant de l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO), détaché auprès de l'UNESCO en Thaïlande, au Laos et au Cambodge...

Fervent anticolonialiste, promoteur insatiable des cultures traditionnelles, lutteur acharné pour que soit reconnu un patrimoine culturel immatériel, il avait été nommé en 1960 directeur d'études à la VIe section de l'Ephe où il crée en 1962, avec André-Georges Haudricourt et Lucien Bernot le Centre de documentation et de recherche sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien (CeDRASEMI).

Lors de son ouverture en juin 2006, le Musée du Quai Branly lui avait rendu hommage en lui consacrant une exposition, "Nous avons mangé la forêt" qui relatait son travail de terrain avec près de 500 objets entre 1948 et 1950 issus du village vietnamien de Sar Luk. Le Musée a, depuis, acquis un fonds important de ses archives.