La baronne meurt à cinq heures, de Frédéric Lenormand (Lattès) a remporté le 6e prix Arsène Lupin. Créé en 2006 par Florence Boespflug-Leblanc, petite-fille de Maurice Leblanc, le prix lui a été remis le 13 mai au Clos Lupin, ancienne maison de vacances du romancier à Etretat devenue un musée entièrement consacré à l'écrivain (racheté par la ville cette année), en présence du parrain du prix Alain Decaux.
La baronne meurt à cinq heures est le premier volume d'une série mettant en scène le philosophe Voltaire, qui enquête en compagnie d'Emilie du Châtelet, une brillante femme de sciences, sur l'assassinat de sa protectrice la baronne de Fontaine-Martel.
Frédéric Lenormand, qui signe aussi Les nouvelles enquêtes du juge Ti chez Fayard et a reçu en 1999 le prix François Mauriac de l'Académie française pour Les princesses vagabondes (Lattès), succède ainsi à Dominique Muller, lauréate l'an dernier avec Laguna nostra (Laffont).
Le prix Arsène Lupin est doté de 1 000 euros et récompense «un roman possédant une réelle qualité d'écriture, qui laisse la place à l'humour, ainsi qu'à l'astuce permettant la résolution de l'énigme policière». Présidé cette année par Jean des Cars, le jury se compose de Claude Brulé, Jacques Ferraton, Zdrien Goetz, Dominique Goust, Isabelle Morini-Bosc, Pascal Thomas, Philippe Touron, Jean Tulard, Frédéric Vitoux, Michel Zink et Jean-Claude Zylberstein.
Le livre primé devance La tour noire, de Louis Bayard (Cherche-Midi), Enquête sur la disparition d'Emile Brunet, d'Antoine Bello (Gallimard), Le vampire de la rue des Pistoles, de Jean Contrucci (Lattès), Regards de femmes, de Jean-Louis Debré (Fayard), Le bal des frelons, de Pascal Dessaint (Rivages), Prière de laisser ses armes à la réception, de Daniel Fohr (Laffont), Par un matin d'automne, de Robert Goddard (Sonatine), La rigole du Diable, de Sylvie Granotier (Albin Michel), Le jeu du pendu, d'Aline Kiner (Liana Mevi) et L'honneur de Sartine, de Jean-François Parot (Lattès), figurant aussi dans la sélection.