Le livre antitoxique : alimentation, cosmétiques, maison… de Laurent Chevallier rejoint le palmarès des essais en 11e position. Publié par Fayard le 10 avril avec un premier tirage de 15 000 exemplaires, il vient d’être réimprimé à 5 000. Il apporte une nouvelle contribution au débat sur les dangers des progrès de la science.

« Notre univers chimique est complexe et le devient de plus en plus », écrit le professeur Robert Barouki dans sa préface au livre. Nous vivons entourés de 10 000 molécules chimiques selon Laurent Chevallier, qui passe en revue tous les aspects de notre vie, démontrant que la chimie envahit « nos habitations, nos assiettes, nos vêtements, nos produits cosmétiques ». Ce médecin nutritionniste, chef d’unité au CHRU de Montpellier, auteur, entre autres, de Je mange sain, je maigris bien, élargit ici son champ d’intervention. Il détaille, tableaux à l’appui, toutes les substances toxiques contenues dans les plastiques d’emballage, les moules à gâteau en silicone, les crèmes solaires… Très pédagogue, il en explique les conséquences, comme les perturbateurs endocriniens à l’origine des cancers, de l’infertilité, des maladies de Parkinson ou d’Alzheimer. En fin de livre, il propose quelques conseils pratiques : ne boire que l’eau du robinet, laver deux fois un pull neuf, préférer les aliments bio, désinfecter avec du vinaigre blanc et même… fabriquer sa propre crème hydratante.

Assiste-t-on à la naissance d’un nouveau genre ? Le document, écrit par un scientifique, pavé dans la mare des industriels qui veulent nous faire croire que tout progrès est sans danger, s’inscrit dans un grand mouvement citoyen. Comme pour les livres qui l’ont précédé - Mediator d’Irène Frachon, le Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux de Philippe Even et Bernard Debré, La vérité sur le cholestérol de Philippe Even - ou qui le suivent (Médicaments génériques, la grande arnaque de Sauveur Boukris, arrive aussi sur la liste en 41e position et atteint un tirage de 15 000 exemplaires), il touche des lecteurs en manque d’information. Laurent Chevallier ne se veut pas anxiogène mais entend provoquer le débat, y compris au niveau européen, et réveiller notre conscience collective. <