Moi ce que j’aime, c’est les monstres, premier roman graphique de l’Américaine Emil Ferris, a reçu le Grand prix de la critique de l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée (ACBD) 2019.
Moi ce que j’aime, c’est les monstres – livre premier est paru chez Monsieur Toussaint Louverture en août. L’épais ouvrage s’est écoulé à plus de 20000 exemplaires. «
Dans cet album puissant, au dessin ébouriffant, elle brasse les époques et les récits, d’inspiration autobiographique » explique le communiqué.
La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.
Le livre est en lice pour les
Fauves d’Angoulême et pour le
Prix BD Fnac France Inter, il a également été sélectionné parmi les
100 livres de l’année du magazine
Lire. En juillet, il a été distingué par
trois Eisner Awards au Comic-con de San Diego, dont meilleur album et meilleur auteur.
Réalisés au stylo-bille ou aux feutres, bousculant les conventions narratives, le roman graphique, a été dessiné pendant ses quatre années et demi de convalescence, suite à une méningo-encéphalite en 2001, contractée après s’être faite piquer par un moustique.
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Cette traque aux multiples facettes est restituée par des dessins d’une force impressionnante(...). Le découpage, la structure narrative du livre, sans cesse en mouvement, sont d’une virtuosité rares" précisait Fabrice Piault
dans son avant-critique parue le 25 mai dans Livres hebdo.
L’album prend place à Chicago dans les années 1960. Karen Reyes, gamine de 10 ans se passionne pour les fantômes, les vampires et les créatures du même genre. Elle-même préfère s'imaginer en loup-garou qu'en jeune fille. Lorsque sa voisine Anka Silverberg, survivante de la Shoah, meurt, elle mène des recherches sur l'Allemagne nazie et découvre la réalité complexe des monstres.
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Dans ma tête d’enfant, les films d’horreur étaient une extension de l’actualité" expliquait à Livres hebdo cet été Emil Ferris. Elle grandit alors avec l’idée que "
tout le monde est le monstre de quelqu’un d’autre", même si pour elle les monstres ne sont pas forcément des êtres mauvais.