L’écrivain canadien Alistair MacLeod est mort à l’âge de 77 ans, a annoncé le 20 avril son ancien éditeur Doug Gibson. Selon lui, l'écrivain était une "rare combinaison d'un grand écrivain et d'un grand homme", rapporte le journal La Presse. Il se trouvait à l’hôpital depuis un accident vasculaire cérébral survenu en janvier dernier.
 
Écrivain de langue anglaise originaire de la région des Prairies canadiennes, il est connu pour son unique roman, La perte et le fracas (No Great Mischief), paru en France, aux éditions de l’Olivier, en 2001. Une œuvre qui a reçu les éloges de la critique et lui a valu de remporter l’IMPAC Dublin Literary Award la même année, une prestigieuse récompense alors accompagnée d’une bourse de 172 000 dollars.
 
Alistair MacLeod, qui enseignait l'anglais et la création littéraire à l'université de Windsor, a aussi écrit des nouvelles compilées en recueils, comme Chien d’hiver, publié en France en 2006 (éd. de l’Olivier). Dans cet ouvrage, l’auteur rend hommage au peuple du Cap-Breton (Nouvelle-Écosse) où il a lui même vécu, à ses mythes et à ses paysages et il évoque le dilemme des enfants d'exilés, partagés entre l'Amérique, pays de leur naissance, et l'Écosse, pays de leurs ancêtres.
 
Le milieu littéraire canadien lui a rendu hommage, saluant ses talents d’écrivain et de professeur. "Je suis désolée d’apprendre la nouvelle du décès d’Alistair MacLeod, un merveilleux auteur et une bonne personne", a déclaré Margaret Atwood dans un communiqué diffusé le 21 avril par l’éditeur McClelland and Stewart.