Baptisé ABD (Académie Brassart Delcourt) et dirigé par Eric Olivier, le directeur de Brassart, le nouvel établissement, pour lequel des locaux sont en cours de recherche à Paris ou en proche banlieue, fera sa première rentrée en octobre prochain et accueillera pour trois ans des promotions de 25 étudiants sélectionnés sur dossier et entretien. Les frais de scolarité devraient s'élever à quelque 6500 € par an.
“J’estime indispensable de contribuer […], via l’enseignement, à l’émergence de nouvelles générations d’auteurs, justifie le P-DG de Delcourt, Guy Delcourt. Il ne s'agit pas seulement de "rendre" ce que j'ai reçu, mais d'insuffler à la bande dessinée, sans relâche, cet apport d'énergie incomparable que constituent les jeunes créateurs”.
“Cette "envie d'école" est née il y a quelques années”, précise l'éditeur. Dès 1988 déjà, deux ans après avoir fondé sa maison d’édition, Guy Delcourt avait publié sous le titre Les enfants du Nil les premiers travaux d’élèves de la section BD de l’Ecole des beaux-arts d’Angoulême, qui allaient devenir des piliers de son catalogue, tels Mazan, Ayroles, Masbou, Wendling, Turf ou Gibelin.
Président de l’école Brassart, Michel Kubler souligne pour sa part que l'ABD est “le résultat d'une rencontre entre deux entreprises familiales et deux entrepreneurs qui partagent les mêmes objectifs: faire émerger de nouveaux talents”.
Le groupe Delcourt fournira à l’ABD, dont Zep, l’auteur de Titeuf, parrainera la première promotion, des intervenants auteurs et éditeurs. En outre, il s'engage à éditer, chez Delcourt ou chez Soleil, un projet collectif issu du travail de chaque promotion (vraisemblablement en 2e année), et au moins un projet de fin d’étude par promotion.
Eric Olivier, Guy Delcourt et Grégoire Seguin, éditeur chez Delcourt, doivent présenter l’ABD au public samedi 1er février à Angoulême, de 15h à 16h au pavillon “jeunes talents”.