Disparition

Le poète, auteur et traducteur Paul de Roux, qui travailla aussi dans le secteur encyclopédique de Robert Laffont, est décédé dimanche 28 août à Marseille, des suites d’une maladie neurologique grave, à l’âge de 79 ans.
 
Né le 16 septembre 1937 à Nîmes, Paul de Roux fut très actif dans le domaine de l’édition. Il a été le rédacteur en chef du Nouveau dictionnaire des œuvres de tous les temps et de tous les pays (Robert Laffont, 1994) et il fonda la revue de création littéraire La Traverse (1969-1974) avec des amis comme Pierre Leyris, Bernard Noël, Georges Perros, Jean Queval et Henri Thomas.
 
Il signa également quelques traductions, dont l’épopée mythologique inachevée du poète anglais John Keats : Hypérion (La Dogana).
 
Paul de Roux appartenait au courant de la poésie lyrique française. Il avait publié de nombreux recueils parmi lesquels : Le Front contre la vitre (1987), La Halte obscure (1993), Allers et retours (2002), A la Dérobée (2005), tous chez Gallimard.
 
Féru de peinture, il écrivit  plusieurs monographies sur Simon Vouet (Deyrolle), Fantin-Latour, Ingres ou Pissarro (Herscher). Ses notes, publiées dans ses carnets Au jour le jour (Le Temps qu’il fait, Le Bruit du temps) entre 1974 et 2005, évoquent ses visites fréquentes au Louvre. Et c’est encore la peinture (Bethsabée au bain tenant la lettre de David, l’un des chefs-d’œuvre de Rembrandt), qui est au centre de son unique roman : Une double absence (Gallimard, 2000).
 
Paul de Roux, selon le poète et écrivain belge Guy Goffette, "demeure dans la poésie française contemporaine, un poète d'exception, d'autant plus solitaire et marginal que son indifférence aux modes, aux théories ambiantes comme aux mondanités l'a conduit à faire ce qu'il fallait pour se faire oublier".
 

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