A partir d’une vidéo ne dépassant pas les 60 secondes, il est possible de tenter des expériences ou lancer des défis sur ce réseau social. La création de contenu est simple: il suffit d’enregistrer une vidéo et d’y ajouter des effets mis à disposition par l’application ou de répondre à un défi viral. Avec une simple utilisation à partir d'un téléphone, tout le monde peut se lancer sur le réseau TikTok. Certains utilisateurs sont devenus des phénomènes en matière d'influence, jusqu'à être courtisés par Hollywood. La présence du secteur du livre sur le réseau social n'était pas une évidence. Pourtant, entre les challenges, les obsessions pour les chats, les coming-outs et les vidéos de chorégraphies, quelques aventuriers du secteur se sont lancés à la conquête du réseau social "made in China".
Des résultats prometteurs
Les tests des professionnels du livre sur le 7e réseau social dans le monde par son nombre d'utilisateurs se sont révélés concluant, si l'on regarde les chiffres de consultation. En France, le mot-dièse #livres a généré près 5,8 millions de "vues", suivi de #bibliotheque atteignant les 804700 "vues" (et #mabibliothèque plus de 113600 "vues"). Le mot-dièse #Librairie enregistre 190 000 "vues" tandis que l'opération #tousenlibrairie a attiré 18 900 visionnages. Le mot-dièse #litterature a séduit 3,7 millions de curieux.
Côté éditeur, le compte Hachette Romans partage presque quotidiennement des actualités de livre a une communauté de 7 700 abonnées pour 199 700 vidéos vues.
Dans le monde anglophone, les chiffres sont impressionnants ( 3,7 milliards de visionnages pour #books, 263,7 millions pour #library), mais la grande majorité des vidéos consiste encore à répondre à des "challenges" plutôt qu'à vanter les mérites de la lecture ou faire la promotion d'une librairie. Les vidéos satiriques ont la côte et on compte 1,8 million de "vues" pour #libraryjokes. Et le #bookchallenge (98,4M de "vues") reste très modeste par rapport au #dancechallenge (13 milliards de vidéos vues). Les auteurs (souvent autoédités) commencent aussi à ouvrir leurs comptes, pour s'amuser ou dénoncer leurs conditions de travail.