Le prix Inalco de la traduction 2020 est décerné à Chloé Billon, traductrice littéraire et interprète de conférence du bosnien, du croate et du serbe, pour sa traduction du roman Les turbines du Titanic, du croate Robert Periši?, publié par les éditions Gaïa, en 2019. Le jury a également souhaité décerner une mention spéciale à Joëlle Dufeuilly, spécialiste en littérature hongroise et traductrice du Dernier loup (Cambourakis, 2019) de Laszlo Krasznahorkai qu'elle fait découvrir depuis plusieurs années au public francophone.
Selon le jury, Chloé Billon "a su particulièrement bien reproduire la complexité du roman en français, notamment l'oralité du texte, son écriture cinématographique, la diversité des registres et des points de vue et le passage rapide d'un registre à l'autre, les nombreux néologismes, les flux de conscience.
Le jury du prix est composé de trois enseignants-chercheurs de l'Inalco: Nathalie Carré, maître de conférence, spécialiste de la littérature et de l'édition africaine, traductrice littéraire, Marie Vrinat-Nikolov, professeur des universités, spécialiste de langue et littérature bulgares, traductrice littéraire et Timour Muhidine, maître de conférences, spécialiste de la littérature turque, écrivain et traducteur.
Par cette initiative, l’Inalco souhaite mettre en lumière son expertise en matière de traduction, tout comme la reconnaissance du travail du traducteur et de son éditeur dans le dialogue entre les littératures du monde. Sont éligibles à ce concours les textes en prose (nouvelles ou roman), publiés au cours des trois années précédant la remise du prix. Les ouvrages traduits par des membres ou des étudiants de l’Inalco ne peuvent être présentés.
La 1ère édition du Prix avait récompensé Maud Mabillard pour sa traduction de Zouleikha ouvre les yeux de Gouzel Iakhina (Noir sur Blanc).