Pour le syndicat, de nombreux salariés font part de l’augmentation des factures suite à la hausse des jours de télétravail. « Cette question ne semble pas être un sujet tabou pour certains employeurs qui ont, d’ores et déjà, négocié un accord pour prendre en charge ces frais supplémentaires, mais Editis est à la traine sur la question », grogne le syndicat, précisant être « dans l’attente du retour de la direction » sur le sujet. « Sans frais, il ne serait pas possible de signer d’accord, d’autant qu’en supprimant l’établissement d’Ivry, le groupe va faire de grosses économies », glisse aussi un syndicaliste.
Gagner en compétitivité
Interrogée sur ces points par Livres Hebdo, la direction du groupe répond « qu’avec un équipement à domicile proposé par le groupe qui a été plébiscité par les salariés, Editis est déjà bien avancé ». « Par ailleurs, la demande des salariés de télétravailler signifie aussi une organisation différente des bureaux qui permet les rapprochements de service, plus de convivialité et plus d’efficacité », précise le groupe. Déjà interrogé sur le sujet, le secrétaire général d’Editis, Jean Spiri, avait ajouté que « gagner en compétitivité n’est pas un gros mot ».
Pour les salariés et leurs syndicats, l’accord sur le télétravail est essentiel alors que le groupe prépare un déménagement d’ampleur : celui des effectifs d’Interforum, sa filiale distribution, au 92 avenue de France, nouveau siège du groupe depuis 2020. Aucune date n’est pour l’instant annoncée mais le CSE central a été consulté début avril. Un projet qui se prépare en parallèle d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), annoncé en début d’année prévoyant notamment des fermetures de salles de ventes.