Si le marché des cahiers de vacances reste largement dominé par les collections « Passeport » (Hachette Éducation) et « Nathan Vacances », les éditeurs proposent régulièrement de nouveaux concepts. Cette année, c'est notamment au tour de Belin Éducation d'investir le segment. En partenariat avec Auzou, l'éditeur inaugure une offre de cahiers de vacances sous la marque Boscher avec trois premiers titres allant de la moyenne section au CP, complétés par un cahier d'écriture spécial vacances. « C'est la première fois que nous nous positionnons sur les cahiers de vacances, souligne Turiane Guitton, directrice marketing et commerciale chez Belin Éducation. Pour ce lancement, nous avons souhaité associer l'image patrimoniale de Boscher au savoir-faire ludo-éducatif d'Auzou. » Pour Auzou, ce partenariat intervient en remplacement des cahiers de vacances « Zen & Nature », non reconduits cette année.
Troisième éditeur du segment, Magnard arrête pour sa part de développer la série « Vacances vertes » pour se concentrer sur ses cahiers de vacances historiques, parrainés cette année par le journaliste sportif Nelson Monfort. Bien implanté avec ses « Incollables » à 3,99 €, PlayBac a publié début avril une nouvelle série, « Le premier cahier de vacances dont tu es le héros ». « Nous avons choisi de désaisonnaliser cette offre, ce qui nous a permis d'implanter dès les vacances de Pâques alors que la plupart des cahiers de vacances paraissent habituellement en mai », indique Marjorie Baudry, cheffe de groupe enfants chez PlayBac. En plus des licences phares comme Pokémon, les Incollables entament ce mois de mai une collaboration avec Ariol. La marque a aussi publié en avril trois titres Dragon ball super couvrant la fin de la primaire et l'entrée au collège.
Du côté des leaders, outre sa marque « Passeport », Hachette Éducation s'appuie sur un grand nombre de séries comme Jouer pour réviser, Mon cahier de vacances Sami et Julie, ainsi que divers cahiers sous licence (Disney, Miraculous...). « En 2023, les ventes ont démarré plus tardivement, les parents ayant eu tendance à acheter au dernier moment, vers la mi-juillet. Malgré ce contexte difficile, en particulier en GSA, nous avons renforcé nos positions et gagné des parts de marché », se félicite Nathalie Sannier-Théret, directrice du département parascolaire chez Hachette -Éducation. Cet été, l'éditeur renforce son offre avec deux nouvelles licences : Les Sisters en partenariat avec Bamboo, et des cahiers Idéfix de la moyenne section au CE1. « Nous sommes dans une période d'interrogation sur l'évolution de la scolarité qui pousse les parents à se tourner vers les formats les plus traditionnels, analyse quant à elle Monique Paillat, directrice éditoriale chez Nathan. Les concepts alternatifs ont un peu plus de mal à trouver leur public. » Si les cahiers « Nathan Vacances » se sont bien comportés, la série « L'énigme des vacances » a davantage souffert. En conséquence, Nathan réduit la voilure en la faisant passer d'une cinquantaine de références à seulement 19 cet été. « Nous avons sélectionné les meilleurs titres et changé leurs couvertures pour mieux mettre en avant le concept de la collection autour de la lecture et des révisions », détaille Monique Paillat.